A comme arriver en Amérique. C’est ici que nous sommes
arrivés un jour et que nous vivons actuellement pour le meilleur et pour le
pire.
B comme le blog que nous avons créé pour partager nos
aventures avec familles et amis au loin.
C comme choc culturel. Oui, nous vivons dans un pays
occidental mais au quotidien tout est tellement différent de ce que nous avons
connu ailleurs.
D comme découverte.
Le pays, les personnes, la langue, le mode de vie… autant d’occasions de
m’ouvrir l’esprit et d’apprendre sur le pays de mes hôtes comme sur moi-même !
Chaque jour m’offre une panoplie de découvertes si je garde les yeux bien
ouverts.
E comme expatriation, E comme enfants. Mes enfants en
expatriation, j’ai parfois du mal à les reconnaître. Ils me corrigent lorsque je
parle anglais, ils ont un superbe accent américain et ils ne rêvent que de
gadgets à la petite pomme. Branchés en
permanence ils sont plus souvent ailleurs et je voudrais tellement qu’ils
soient ici et maintenant…
F comme le fast food auquel je ne me ferai jamais.
L’alimentation, LA question qui nourrit toutes les conversations. Comment faire
pour garder nos habitudes alimentaires et manger sainement ? Comment conserver
la ligne ?
G comme “guys and gals”. C’est comme “folks”. Ah, je ne
sais si je me ferai un jour à cette façon d’être interpellée. On se connaît ?
H comme hurricane ! Deux ouragans dans les quatorze premiers
mois de notre vie aux Etats-Unis !
L’énergie déployée sur le plan de la logistique familiale est
proportionnelle à la force des éléments naturels. Impressionnant !
I comme l’incertitude qui règne en maître dans nos vies.
Combien de temps resterons-nous ici ? Où irons-nous par la suite ? Mon mari
gardera-t-il son travail? Où étudieront nos enfants ? Retrouverais-je un
travail à mon retour ?
J comme jet-lag. Décalage horaire quand nous voyageons,
quand nous communiquons avec nos parents et enfants qui vivent sur un autre
continent. Décalage culturel dans nos manières de vivre. Et décalage, encore, quand nous rentrons en
Europe. L’expatriation nous bouscule et nous transforme.
K comme Kentucky Fried Chicken. Je n’y suis jamais allée
et ce n’est pas dans mes intentions prochaines.
L comme la lassitude qui parfois prend le dessus quand
la logistique mange tout mon temps en période de déménagement et de transition,
et rebelotte lors de l’emménagement et de l’installation suivante… Aïe, je ne
suis pas encore remise de ce que j’ai vécu l’été dernier.
M comme la mort qui vient parfois chercher nos proches
quand nous sommes loin. Tristesse infinie.
N comme la nature. Je ne cesse d’être surprise par la
relation ambivalente qu’entretiennent les Américains avec la nature: à domestiquer
au brin d’herbe ultra-verte près dans les jardins, au cheveu près dans les
coiffures, abondamment goudronnée dans le moindre parking. Et en même temps la
nature est super-protégée dans les parc nationaux aux paysages sublimes.
O comme l’organisation sans faille que nous sommes
capables de mettre en place pour faire vivre au quotidien une famille dans un
pays qui n’est pas le nôtre: car-pools et sign up sheets n’ont plus de secret
pour la plupart d’entre nous.
P comme patrie et parents. Le lien avec nos origines
est distendu au-delà de l’océan. Comment rester proches malgré tout ce qui nous
sépare ? Quelles sont nos loyautés ? Comment les vivons-nous ?
Q comme quitter. Un jour j’ai quitté mon chez moi. J’ai
renoncé à un travail, laissé ma maison et mon jardin, mes amis, mes habitudes,
toutes choses dont j’ai à faire le deuil pour vivre bien ici. Un jour je quitterai l’Amérique et je vivrai le
même processus de deuil. Je n’ai pas
envie d’y penser.
R comme retour et repatriation. Comment se préparer à
un retour qui aura lieu un jour ? Vivre à l’étranger nous change et nous fait
grandir. Comment allons-nous nous réadapter ? Quels sont les défis qui nous
attendent?
S comme surprise. Mon pays d’accueil ne cesse de me
surprendre, pour le meilleur, j’apprécie les contacts directs et francs, et
pour le pire, quand je pense aux massacres à l’arme à feu à Newtown (CT), au
Naval Shipyard (DC), au Columbia Mall (MD)…
T comme “quelque chose en nous de Tennesse”,
comme le chante Johnny Hallyday, “ce rêve en nous avec ses mots à lui, cette force qui nous
pousse vers l'infini, cette formidable
envie de vivre… Y a quelque chose en nous de Tennessee…”
U comme utopie. Ou-topos : le lieu qui n’existe pas
(traduction du grec), le lieu parfait, qui cumulerait toutes les qualités de mon
pays d’origine et de l’Amérique où je vis. De temps en temps j’en rêve…
V comme voyage. Vivre en expatriation n’est pas voyager
mais offre la possibilité de faire de beaux voyages… Quelle chance !
W comme Welcome ! Dans beaucoup de grandes villes l’expat
peut trouver une ou des associations qui
accueillent les nouveaux arrivants ! Une équipe de bénévoles s’engage pour
créer du lien et de la convivialité à travers une gamme d’activités à consulter
sur leur site. Ces associations recrutent des volontaires, elles ont besoin de chacune
de nous !
X comme Xtra Large : le pays, les distances, les corps,
les assiettes au “diner”, les voitures, le climat. Tout est extrême. Parfois je
me sens toute petite et écrasée par l’extra-large.
Z comme zen en toutes circonstances, un défi quotidien
en expatriation. La pratique du yoga, du
sport en général, d’activités créatives ou charitables sont autant d’outils à
notre disposition pour entretenir notre équilibre. Pensons-y !
Anne
Superbe analyse, Anne. Je m'y retrouves tout a fait!
RépondreSupprimerHelene